Fin et moyens

La fin justifie t elle les moyens ?
A ce sujet récurrent en philosophie, difficile à trancher, le poète résistant René Char répondait « Comment la fin justifierait-elle les moyens ? Il n'y pas de fin, seulement des moyens à perpétuité. »

Dans le cas d’Arash Derambarsh après nous être intéressé à ses méthodes nous allons tenter de nous plonger dans son programme. En effet ce mythomane patenté, dans ses récentes interviews conclut invariablement par « Qu’est-ce qui est le plus important finalement ? Le buzz médiatique, que l’on dénonce ou les valeurs humanistes que je défends ? »

Tout d’abord pas facile de trouver un programme officiel. Sur la page de son groupe Facebook il y a bien ça :

Je m'engage sur 3 chantiers internationaux:

1) Valoriser la tolérance entre les 3 religions monothéistes (chrétienne, juive et musulmane)

2) Combattre l'illettrisme et l'analphabétisme

3) Valoriser la Francophonie

Projet consensuel si il en est et qualifié de programme de miss France par Le monde. Dans un premier temps on remarque une absence complète de moyens pour atteindre ces noble buts ensuite si on s’intéresse aux questions en détails on peut quand même se poser quelques questions.

1)La tolérance entre les 3 religions vaste programme, mais pourquoi sur une élection internationale exclure pas loin de 47% des votants ? Eh oui les religions du livre ne représentent pas tout le monde.
2)Rien à dire.
3)Valoriser la francophonie ? La encore c’est un point étonnant pour une élection internationale comment un sujet aussi franco-francophone peut il intéresser ? On estime qu’il y a 300 millions de francophones au sens large de part le monde, autant dire que au niveau de la planète c’est pas grand-chose.

Bref à première vue c’est creux, c’est vide..
Mais peut être existe il un programme plus détaillé avec les actions qu’il envisage. Et bien j’ai cherché et je n’ai pas trouvé. Son « programme » il va le développer au fil des interviews complaisantes et rajouter des éléments sortis de nulle part. Une des surprises que ce clown nous sortira de son chapeau c’est la lutte contre la cybercriminalité. Le jeune homme étant pénaliste on pouvait espérer quelque chose de sensé.

Extraits d’une éniéme interview après élection « Enfin, la cybercrimminalité était l’un des sujets phare de ma campagne. Combattre la cyberpédophilie, la cyberescroquerie et la cyberdélinquance est pour moi essentiel aujourd’hui. »

« J’entends influer pour un réseau plus propre, mieux régi avec une traçabilité plus importante sans pour autant tomber dans un fichage systématique. J’aimerais voir naître un système d’immatriculation non pas des utilisateurs mais des machines, système calqué sur le modèle français des immatriculations des véhicules et plus performants que l’IP. »

Traçabilité plus importante sans fichage les deux objectifs semblent bien contradictoires. Sans même parler des usages que des gouvernements peu démocratique pourraient faire de cette traçabilité augmentée, c’est le raisonnement vicié que j’aimerai montrer. En gros votre ordinateur personnel serai en permanence identifié et toute votre activité sur le net à partir de votre poste enregistrée sans aucune possibilité de la masquer. Personnellement j’appelle bien ça du fichage et je n’aime pas du tout l’idée qu’un organisme même « indépendant » sache tout ce que je fais sur le net. Pour reprendre l’exemple des voitures ça vous dirais vous une voiture avec un super GPS jamais éteint qui transmettrai tous vos faits et gestes, et paroles à un organisme indépendant ? La différence évidente est que la voiture est rarement utilisée à des fins d’expressions…
Evidemment une telle mesure liberticide, n’empêchera aucun cybercriminel de passer par les cybercafés, d’utiliser votre ordinateur à votre place ou même de pirater votre wifi… Donc question efficacité on repassera.

Définitivement dans le cas d’Arash la fin ne justifie pas les moyens et ceci d’autant plus que les moyens furent le mensonge, la diffamation, et la manipulation. Et puisque je parle de fin, j’espère bien en avoir fini avec cet odieu personnage qu’il retombe dans l’oubli, et que surtout les médias cessent de lui tendre les micros sans même broncher à ses énormités.